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Manifestation anti CPE 7 février

samedi 4 février 2006.
 

Manifestation unitaire le 7 février 14h00, gare SNCF de Nice centre ville à l’appel du Collectif Stop CPE 06

UNEF, UNL, Sud-Etudiant, CGT jeunes, Ciel, UNSA-jeunes, LMDE, Fra Nor Seround (Nouvelle génération arménienne), RAJ-Léo Lagrange 06, MJCF, JCR, MJS

Le Premier ministre a annnoncé une mesure d’une gravité extrême le 16 janvier : la création du Contrat Première Embauche (CPE). C’est une insulte faite aux jeunes, l’humiliation de toute une génération. Ce contrat, avec sa période d’essai de deux ans qui permet de renvoyer sans préavis et quasiment sans indemnités, signifierait la disparition du droit du travail pour les jeunes. Comme le Contrat Nouvelle Embauche, il ne résoudra rien au problème du chômage. Le CPE c’est le Contrat Précarité Exclusion : avec lui, finis les espoirs d’avoir un emploi stable, un logement, de fonder une famille, de faire des projets. Pire, c’est une triple peine pour toute une génération déjà en proie à la souffrance et à la désespérance :

Condamnation définitive à être la première génération qui vivra moins bien que ses parents : le premier emploi détermine toute la vie active.
Interdiction de pouvoir se projeter dans l’avenir. Condamnation à être un citoyen de seconde zone, un travailleur vulnérable et sans droits.

Le CPE c’est « sois jeune et tais-toi ». C’est la conception de la jeunesse qu’ont Nicolas Sakozy et Dominique de Villepin qui n’ont pas arrêté de faire la guerre aux jeunes en les insultant, en les méprisant et en détruisant méthodiquement tout ce qui leur permettait de bâtir leur avenir. Ils ont ravagé l’éducation, aujourd’hui, ils essaient d’achever la jeunesse. Le Medef, dont la présidente a affirmé que « la jeunesse est un état de maladie dont on guérit », n’attendait que ca pour faire de l’entreprise une zone où les jeunes n’auraient en fait qu’un seul droit : celui de se taire et d’obéir ou de prendre la porte du jour au lendemain.

Notre pays doit faire le pari de la jeunesse : elle est une richesse, pas un fardeau. Si ce n’avait pas été qu’un alibi, le gouvernement aurait pu prendre d’autres mesures : relancer le pouvoir d’achat pour tous, proposer une allocation individulaisée d’autonomie donnant accès à de nouveaux droits, faire vraiment la chasse au chômage et à la précarité, investir massivement dans l’éducation, la formation professionnelle et la recherche, consolider et étendre les services et les emplois publics, réduire le temps de travail,...

Le gouvernement ne cesse de diviser pour mieux régner : cette fois, il dresse les générations les unes contre les autres, remettant au goût du jour le slogan des manifestations contre le SMIC-jeunes de Balladur « Papa, j’ai trouvé un emploi, le tien ». Nous appelons à la solidarité intergénérationelle : c’est l’avenir de notre société qui se joue, tout le monde est concerné.

Nous refusons le choix de civilisation que le gouvernement tente de nous imposer : celui d’une société violente où tous les droits conquis de haute lutte par nos aînés seraient sacrifiés. Nous refusons la disparition du droit du travail : tout ce qui est protégé est plus libre. Nous refusons le Contrat Première Embauche et exigeons du gouvernement qu’il retire cette mesure injuste, inutile et humiliante.

La colère gronde dans la jeunesse. Cet appel en est le reflet et est un premier pas vers de plus larges mobilisations. Nous appellons :

A la constitution de collectifs locaux de mobilisation.
A ce que la semaine du 30 janvier soit un point d’appui dans ce sens.
A ce que d’autres organisations nous rejoignent.