Rythmes scolaires,
le dossier n’est pas clos
Pour les organisations syndicales
FNEC FP-FO, SPS-FO, CGT-Educ’action, CGT services publics,
SUD-éducation, SUD Collectivités Territoriales et
FAEN réunies le 26 mai 2014, le décret
« d’assouplissement » de la
réforme des rythmes scolaires loin de répondre
à la demande des personnels aggrave les
inégalités territoriales en laissant chaque
commune organiser le temps scolaire sans cadrage national. Pour les
temps périscolaires, à la charge des communes,
l’assouplissement des taux d’accueil se fera au
détriment de la sécurité des enfants
et des conditions de travail des agents.
De plus, la mise en concurrence
de l’école publique avec
l’école privée, qui
n’est pas tenue de mettre en oeuvre la réforme,
sera accentuée.
Le décret
du 8 mai 2014 ne règle aucun des problèmes
soulevés tant par les enseignants que par les agents
territoriaux depuis 18 mois. C’est pourquoi la FSU, FO, la
CGT et SUD ont voté contre au Comité Technique
Ministériel et au CSE du 5 mai (SE-UNSA et CFDT se sont
abstenus).
Les raisons de la
mobilisation massive des personnels de l’Éducation
nationale et des collectivités territoriales depuis le
début de l’année 2013, contre la
réforme des rythmes scolaires demeurent. Les initiatives
pour demander la suspension, l’abrogation ou le retrait du
décret du 24 janvier 2013 se poursuivent.
Personne n’est
satisfait des aménagements proposés par le
décret Hamon.
Le nouveau ministre de
l’Éducation doit entendre l’ensemble des
personnels concernés par cette
réforme (Enseignants, Atsem, Animateurs,
éducateurs sportifs et culturels…) et retirer le
décret de 2013. Les organisations syndicales FNEC FP-FO,
SPS-FO, CGT-Educ’action, CGT services publics, SUD
éducation, SUD Collectivités Territoriales et
FAEN demandent au ministre de prendre en compte le vote au CTM et au
CSE et de rouvrir les discussions pour une autre réforme. Il
s’agit de prendre en compte les revendications
exprimées majoritairement par les personnels et leurs
organisations syndicales.
Le retrait du décret
de janvier 2013 est le seul assouplissement possible. Il
n’est pas envisageable que cette réforme puisse
s’appliquer à la prochaine rentrée. En
s’obstinant à vouloir faire passer sa
réforme à la rentrée prochaine, le
ministre prend la responsabilité d’une
rentrée chaotique.
Les organisations signataires
soutiennent toutes les initiatives en cours ou à venir
pour faire valoir les revendications des personnels.
Elles proposent à
leurs instances départementales de réunir les
personnels enseignants et des collectivités territoriales et
d’envisager dans chaque département des
rassemblements et des délégations devant les
Inspections Académiques en juin pour porter la revendication
d’abrogation, de suspension de
réécriture du décret de janvier 2013.
Les
problèmes non réglés maintenant se
reposeront avec acuité en septembre.
Montreuil
Le 30 mai 2014