"Dans les Alpes-Maritimes, une rentrée en trompe-l'oeil dans les écoles.
La baisse des postes au concours des Professeur-es stagiaires 2018 va amener des difficultés dans l'année pour pourvoir les postes qui se libéreront, et qui amèneront probablement à jouer sur les postes de remplaçant-es dont le nombre est déjà insuffisant.
Le dédoublement des CP en REP+ et REP et des CE1 en REP+ s'est fait à moyens constants, c'est à dire au détriment des effectifs des autres niveaux de classes des écoles concernées, ainsi que des autres écoles du département.
La faible dotation en postes, mais aussi la manière dont a été gérée la Carte Scolaire par Monsieur l'Inspecteur d'Académie en Janvier comme en Juin entraînent des fermetures de classes après la rentrée scolaire, dans une proportion inconnue jusqu'à présent. Particulièrement en REP-REP+: la soit disant "Ecole de la confiance" prônée par le Ministère a des limites puisque les remontées d'effectifs ,demandées à force coups de téléphone par l'Administration auprès des directeurs-trices, n'ont en aucun cas pesé dans la balance comptable de Monsieur l'Inspecteur d'Académie.
Conséquence: désorganisation de ces écoles où enfants et familles ont besoin de stabilité. Il y a même une école en Education Prioritaire où les classes de CP dépassent le chiffre prescrit (15) par le gouvernement.
Le manque de moyens et cette vision d'apothicaire ont amené la Cgt-Educ'Action -seul syndicat à le faire- à voter contre les mesures proposées par Monsieur l'Inspecteur d'Académie lors du Comité Technique d'ajustement qui a eu lieu le 6 septembre. La Cgt-Educ'Action apporte son soutien aux écoles qui seront dans l'action cette semaine.
A cela s'ajoute une conception bien étriquée de la gouvernance de l'Ecole, remettant en cause la liberté des équipes, laissant penser de manière simpliste que tout se règle par des recettes et par un pilotage par les résultats.
Enfin, le malaise est profond vis à vis de l'application du PPCR (protocole sur les carrières), signé par d'autres organisations syndicales, qui amène un profond sentiment d'injustice et d'arbitraire dans la gestion des carrières enseignantes, à un moment où le gel du point indiciaire perdure et amène une dégradation des conditions de vie des enseignant-es."
