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Dans l’action...

dimanche 3 mars 2019.
 
Dans l'action

Le 6 février, cinq organisations syndicales se re-fendaient d'une lettre au sinistre de l'Education nationale pour qu'il diffère la mise en œuvre de nouvelles règles d'affectation des personnels du 1er degré.  Cette dérégulation d'un système -certes perfectible- mais qui a fait et continue de faire ses preuves dans un cadre paritaire clair, s'inscrit indéniablement dans une refonte dangereuse, managériale, concurrentielle du système éducatif français. Dans cette soi-disant « Ecole de la confiance » que nous sert le gouvernement, la sauce « Blanquer » est plus que nocive. L'ingrédient principal en étant -à forte dose- l'injonction verticale.

Monsieur le locataire de la rue de Grenelle sort un pensum orange sur l'apprentissage de la lecture : chers-es enseignants-es ne vous cassez pas la tête, tout y est, « Suivez le guide »!

Monsieur et ses « milieux autorisés » veulent donc mettre en place des dispositions communes à tous les départements, concernant le mouvement des personnels du 1er degré : les secrétaires généraux-rales des DSDEN convoqués-es mi-janvier, reviennent avec une feuille de route… déroutantes pour les personnels :  les IA-Dasen et leurs services devront affecter davantage de personnels sur les postes à TD, devront veiller à ce que les barèmes respectent les priorités légales définies par... Blanquer himself au mépris des spécificités départementales.

Môssieur veut créer des établissements publics internationaux (EPLEI) qui devraient accueillir les expatriés de la City après le Brexit et sans doute bien d'autres privilégiés, en pérorant qu'avec les EPLEI "on tire le système éducatif vers le haut". Qu'à cela ne tienne !
 

Un amendement de la députée LREM C. Rilhac rebondit sur cette proposition et avance la création d'un autre nouveau type d'établissement : les "établissements publics des savoirs fondamentaux". Ces « écoles du socle » (sic) regroupant collège et écoles dans un même établissement dirigé par un principal et un directeur adjoint, seraient créés par le représentant de l'Etat sur proposition du département et des communes concernées. Elles sont présentées comme une solution au problème des directeurs d'école (on en supprimera plein) et faciliteraient la gestion et la pédagogie ! Ben voyons !

Le droit à mutation constitue un élément fondamental dans la vie professionnelle, il doit donc être garanti et rendu effectif pour tous-tes. Alors, si le Sinistère tente d'imposer de nouvelles règles nationales qui limitent ce droit avec par exemple, saisie des vœux avec obligation de vœux géographiques plus larges qui pourraient entraîner une affectation à titre définitif non choisie, modification en profondeur du barème existant, sans tenir compte des particularités départementales ..., il faut résolument s'y opposer ! Ce passage en force est inacceptable car, injonctif et impréparé, il méconnaît la particularité des départements et prend le risque de  complexifier et de retarder les opérations du mouvement, y compris pour les personnels administratifs de la DSDEN dont la charge de travail est déjà conséquente.

La mobilisation au niveau national des centrales syndicales paye et dans notre département, l'agenda qui s'affine  (groupe de travail prévu le 5 mars, rassemblement à l'appel de la CGT Educ'Action et du Snuipp le 6, suivi d'une audience, enfin CTSD le 11 mars où les règles seront actées), permettra aux représentants-es des personnels d'exprimer la détermination de la profession.

                                                                                                                                                                                                                                 
Pour cela, il faut créer un véritable rapport de force, donc il faudra être nombreux-ses ce mercredi 6, à 11 heures devant l'IA.

Marc Le Roy